Nicolas Sarkozy a dit qu'il serait au "rendez-vous" à la mi-2010 pour la réforme du régime général des retraites et qu'il ne laisserait pas le système français de retraite "aller à la faillite", dans une interview au Nouvel Observateur.
"Il ne faut pas prendre les gens pour des sots. Ils ont compris que vivre plus vieux imposera de travailler plus longtemps", affirme le chef de l'Etat.
"Je considère, ajoute Nicolas Sarkozy, que demander aux gens d'arrêter de travailler à 55 ou 56 ans, c'est un désastre social. Je ne crois pas à la stratégie systématique des préretraites".
"J'ai fixé une date quant à la réforme du régime général : mi-2010. Je serai au rendez-vous", assure encore le chef de l'Etat qui déclare ne pas vouloir "fermer le débat avant qu'il ait commencé".
"La question de la durée de cotisations est clairement posée partout dans le monde ; elle ne peut pas ne pas l'être en France", dit-il encore.
Le président de la République "veut que l'on aille plus loin sur la question de la pénibilité du travail". "Il y a des métiers, ajoute-t-il, qui étaient pénibles dans le temps et qui ne le sont plus. Il y a des métiers qui le sont aujourd'hui et qui ne l'étaient pas. Je discuterai de tout cela avec les partenaires sociaux de façon très ouverte".
"Je ne fuirai ni le débat sur la pénibilité ni le débat sur l'âge de la retraite. Je ne serai pas le président qui laissera notre système de retraite aller à la faillite", dit-il.