L'emprunt obligataire émis par EDF a suscité une "large adhésion" auprès des particuliers, avec plus de 2,5 milliards d'euros collectés depuis le 17 juin, et la clôture de la souscription est avancée du 10 au 6 juillet, a annoncé mercredi le groupe dans un communiqué.
Cette émission "a suscité une large adhésion" et a permis à l'entreprise de collecter en deux semaines "plus de 2,5 milliards d'euros", a indiqué EDF.
EDF n'avait fixé aucun plafond de montant à lever, mais jugeait que la somme d'1 milliard d'euros serait "raisonnable". Il s'était réservé la possibilité de clore par anticipation l'emprunt en cas de forte demande.
D?une durée de 5 ans, l'emprunt prend la forme d'obligations de 1.000 euros, rémunéré à un taux d?intérêt annuel fixe de 4,5 % avant prélèvements fiscaux et sociaux.
Les particuliers pourront "souscrire jusqu?au lundi 6 juillet inclus" et "chacun recevra le nombre d?obligations qu?il aura demandé sans plafonnement", précise le groupe.
La date de règlement de l?opération demeure fixée au 17 juillet 2009. L?intégralité du capital souscrit sera reversée au terme de l?emprunt et le premier versement des intérêts interviendra le 19 juillet 2010.
"Ce succès témoigne du formidable attachement des Français à EDF et de leur confiance dans le premier investisseur industriel du pays", a indiqué le PDG Pierre Gadonneix, cité dans le communiqué.
Cet emprunt obligataire auprès des particuliers était une première depuis plus de vingt ans pour le groupe. Sa dernière opération de ce type, qui devait financer les premières centrales nucléaires, remonte au milieu des années 80.
Le PDG d'EDF avait annoncé que l'entreprise pourrait avoir "à nouveau recours régulièrement" à d'autres emprunts auprès des particuliers, si celui-là était couronné de succès.
Le groupe avait justifié son appel à l'épargne des Français par les programmes d'investissements importants" des 10 à 15 prochaines années, lors de l'annonce de l'opération fin mai.
Sur la seule année 2008, le groupe a investi un total de 9,7 milliards d'euros, dont un peu plus de la moitié (5,2 milliards) en France.
Et en 2009, il devrait accroître ses investissements dans l'Hexagone de 44%, à 7,5 milliards d'euros, dont 2,5 milliards dans le cadre du plan de relance de l'économie.
EDF doit faire face à une explosion de son endettement: au fur et à mesure de très importantes acquisitions, celui-ci a augmenté de 50% rien qu'en 2008, pour atteindre 24,5 milliards d'euros en fin d'année.