Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a estimé vendredi que "l'inflation devrait rester maîtrisée en zone euro, et soutenir le pouvoir d'achat des ménages", lors d'un discours prononcé à Pékin et transmis à l'AFP à Paris.
"Notamment en raison de la chute des prix des matières premières, la désinflation a été plus rapide que prévu et pourrait accroître les revenus nets jusqu'à 3,5 points de pourcentage sur un an à l'été 2009", a-t-il détaillé.
Cela permettrait d'"atténuer l'impact de la hausse attendue du chômage", a-t-il estimé. Une hausse qui va "peser sur la consommation des ménages" et "limiter la croissance au cours des prochains trimestres", a toutefois dit M. Noyer.
Début juin, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, avait déjà souligné que les tensions inflationnistes allaient "continuer à s'atténuer".
Pour M. Noyer, malgré le cercle vicieux engendré par la contamination des difficultés du secteur financier à l'économie réelle et la hausse prévue du chômage, plusieurs raisons permettent "de se montrer raisonnablement optimiste quant aux perspectives économiques en zone euro".
Outre les effets positifs à attendre de la baisse de l'inflation, le gouverneur de la Banque de France a ainsi souligné que la production industrielle devrait prochainement profiter d'un phénomène de restockage par les entreprises.
"En outre, les différentes mesures budgétaires (les plans de relance, ndlr) devraient nettement contribuer à la reprise économique", a-t-il dit.
Les pays européens n'ont pas encore utilisé toutes les marges de manoeuvre de leurs plans de soutien à l'économie, a-t-il aussi estimé.