EDF "examine la possibilité" de lancer un emprunt obligataire "réservé aux épargnants particuliers", a annoncé mercredi le PDG du groupe Pierre Gadonneix, au cours de l'assemblée générale des actionnaires.
"Nous examinons avec l'Autorité des marchés financiers la possibilité d'émettre un emprunt obligataire réservé aux épargnants particuliers. Nous devrions pouvoir vous en dire plus dans les semaines à venir", a déclaré M. Gadonneix.
Le lancement de cet emprunt interviendra "avant la fin de l'année", a précisé Marianne Laigneau, secrétaire générale d'EDF.
Le PDG du groupe d'électricité n'a pas précisé le montant prévu de cet emprunt. Il a toutefois rappelé qu'EDF avait émis "plus de 11 milliards d'euros d'obligations sur les 6 derniers mois" auprès d'investisseurs institutionnels, "ce qui témoigne de la confiance que nous accordent les marchés financiers".
Le lancement par EDF d'un emprunt auprès des particuliers avait été dévoilé par le journal Le Monde fin avril. Le quotidien indiquait à l'époque que de "grandes banques de réseau, dont notamment la Société Générale, le Crédit Agricole ou BNP Paribas" travaillaient à l?élaboration de cette opération.
EDF a procédé ces derniers mois à d'importantes acquisitions qui ont alourdi son endettement de 50% en 2008, à 24,5 milliards d'euros. Il a notamment racheté l'exploitant britannique de centrales nucléaires British Energy, pour plus de 13,5 milliards d'euros, et la moitié des activités nucléaires de l'américain Constellation Energy, pour 3,5 milliards d'euros.
EDF a aussi acquis une part majoritaire dans le capital du deuxième producteur d'électricité belge SPE pour 1,3 milliard d'euros la semaine dernière.
Le groupe réalise régulièrement des emprunts obligataires auprès d'investisseurs institutionnels français ou étrangers. Il a ainsi levé 7,3 milliards d?euros en 2008 et a réalisé depuis le début de l'année trois nouveaux emprunts obligataires pour un montant total de 7,8 milliards.
EDF a par ailleurs annoncé en février son intention de procéder à des cessions d'actifs de plus de 5 milliards d'euros en 2009-2010, pour alléger le poids de son endettement.