Le groupe de chimie Rhodia a indiqué jeudi avoir conclu trois accords avec les syndicats, deux sur les rémunérations 2009 et un sur l'indemnisation du chômage partiel qui sera portée à 100% du net pour les salaires inférieurs à 2.500 euros bruts hors primes.
L'accord "prévoit une indemnisation du chômage partiel à 100% du salaire net pour les salaires mensuels inférieurs ou égaux à 2.500 euros bruts avec un effet rétroactif au 4e trimestre 2008", indique la direction dans un communiqué.
Les deux principaux syndicats, CGT (majoritaire) et CFDT, ont signé cet accord. La CGT a souligné que cette indemnisation se faisait "sans contrepartie de la part des salariés en termes de flexibilité du travail, contrairement à ce que proposait la direction au début des négociations".
La CGT ne signera pas en revanche, contrairement à la CFDT, l'accord sur les salaires qui garantit une augmentation de 1 à 1,2% du salaire brut plus une prime de dix euros, pas plus que celui sur l'intéressement qui donne une prime exceptionnelle de 600 euros en plus de l'intéressement estimé en moyenne à 800 euros.
Pour la direction, ces primes reflètent "la volonté du groupe de reconnaître les efforts de ses collaborateurs et les résultats obtenus en 2008 malgré une conjoncture défavorable".
Le bénéfice net du groupe pour 2008 s'est élevé à 105 millions d'euros, en recul de 18,6%. En revanche, Rhodia a essuyé 134 millions d'euros de pertes au premier trimestre 2009.
Les négociations de ces accords avaient donné lieu à plusieurs journées de grève sur des sites Rhodia.
Rhodia (4.700 personnes en France sur un effectif mondial de 14.500 salariés), a annoncé fin février un plan d'économies de 150 millions d'euros à l'HORIZON 2011 et la suppressions de 91 postes (sites de Melles, Valence, Belle-Etoile).
Les négociations concernant les suppressions de postes, qui pourraient finalement atteindre 200 selon le PDG Jean-Pierre Clamadieu, ne se feront plus dans le cadre d'un Plan de sauvegarde de l'emploi, mais d'abord établissement par établissement. "Nous avons gagné quelques mois", a indiqué Jacques Lacaille, délégué CGT.