Le Fonds monétaire international a annoncé lundi qu'il accordait à la Colombie, à hauteur de 10,5 milliards de dollars, une ligne de crédit modulable qu'elle est le troisième pays à obtenir.
Comme le Mexique mi-avril et la Pologne le 6 mai, la Colombie a obtenu l'aval du conseil d'administration pour ce nouveau type d'aide, réservée aux pays jugés bien gérés par l'institution multilatérale.
"La ligne de crédit modulable est conçue pour aider les pays dans leurs efforts de prévention des crises en leur laissant la possibilité de tirer sur la ligne de crédit à tout moment", a rappelé le FMI dans un communiqué.
"Les autorités colombiennes ont indiqué qu'elles considéraient l'accord comme une mesure de précaution et ne (comptaient) pas tirer sur la ligne", a ajouté le Fonds.
La ligne de crédit est valable pour un an et renouvelable.
Aucun pays n'a pour le moment demandé de versement du FMI selon cette procédure.
Le FMI a loué la politique économique de Bogota, expliquant qu'après des années de "fortes performances macroéconomiques", avec une "croissance solide", une dette publique et une inflation contenues, la réaction des autorités à la crise avait été "prudente et adéquate".
Le directeur général adjoint du FMI, John Lipsky, a salué le maintien d'un taux de change flexible et "les mesures prises en temps nécessaire pour protéger le système financier".
D'après les prévisions économiques du Fonds, le produit intérieur brut colombien stagnera cette année, après une croissance de 2,5% en 2008.
"La Colombie a conservé un accès aux marchés internationaux de capitaux dans des termes favorables", mais "les perspectives à court terme pour la Colombie ont été affectées par la conjoncture mondiale", a souligné M. Lipsky.
Selon lui, la ligne de crédit doit "donner confiance en l'idée que les autorités sont bien préparées pour gérer les risques éventuels et les pressions au cas où la conjoncture mondiale se détériorerait plus encore".
La ligne de crédit modulable a été lancée fin mars pour fournir aux pays qui la demandent un moyen de renforcer la solidité de ses finances, sans avoir nécessairement à passer par la longue procédure d'un prêt du FMI.