L'euro s'effritait lundi en milieu d'échanges européens face au dollar, après des indicateurs décevants en Europe, les investisseurs ayant par ailleurs intégré les signes récents d'un apaisement de la crise financière et de la récession aux Etats-Unis.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne cédait du terrain à 1,3585 dollar pour un euro, contre 1,3640 vendredi.
Elle baissait aussi face au yen, à 132,97 yens, contre 134,25 yens vendredi soir.
Le dollar déclinait également face à la devise nipponne à 97,89 yens contre 98,43 yens précédemment.
La monnaie unique reculait lundi, après la publication de plusieurs indicateurs : la production industrielle a poursuivi sa chute en Italie en mars, se repliant beaucoup plus que prévu, tout comme en France, où elle a reculé de 1,4% en mars, après avoir baissé de O,9% en février (révisé).
Par ailleurs, l'indicateur composite avancé pour la zone ocde a baissé de 0,1 point en mars par rapport à février, à 92,2 points, soit un repli de 9,5 points sur un an, révélant une poursuite du ralentissement économique, mais à un rythme moins soutenu.
L'euro mettait ainsi fin à une série de hausse, qui l'avait fait revenir à des plus hauts depuis un mois vendredi, mais il restait à un niveau toujours élevé, alors que l'aversion pour le risque continuait de s'éloigner, à la suite des résultats du "test de résistance" imposé aux grandes banques américaines ainsi que de statistiques économiques encourageantes.
Vendredi des statistiques ont montré qu'il y avait eu une destruction d'emplois aux Etats-Unis moins importante que prévu.
Les marchés ont été également rassurés par les résultats des "tests de résistance", qui ont montré que "seulement" dix banques américaines de premier plan avaient besoin de lever pour 74,6 milliards de dollars de capitaux pour se prémunir d'une aggravation de la situation économique.
L'économie mondiale est à un "point d'inflexion" et la baisse du Produit intérieur brut mondial "ralentit", a d'ailleurs affirmé lundi le porte-parole des dix grandes banques centrales mondiales (G-10) et président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet.
Avec peu d'événements d'importance majeure au calendrier cette semaine, les intervenants sur le marché sont concentrés sur le système bancaire, alors que la presse financière rapportait que les banques ont pu négocier avec Washington une sous-évaluation de leur manque réel de capitaux par rapport aux estimations initiales.
"Bien que la stabilisation observée sur le marché du travail, notamment aux Etats-Unis, soutient un nouveau regain de confiance, le rétablissement de l'économie chinoise reste un élément important" commentaient les analystes de Citigroup, anticipant des statistiques pointant vers un ralentissement de la croissance en avril, alors qu'une série de chiffres doit être publiée cette semaine.
Vers 13H00 GMT, la livre britannique reculait face à l'euro à 89,88 pence, comme face au dollar à 1,5113 dollar.
La monnaie helvétique s'appréciait aussi face à la monnaie européenne à 1,5065 franc suisse pour un euro mais baissait face au billet vert à 1,1092 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait 912,50 dollars au fixing du matin contre 907 dollars vendredi soir.
La monnaie chinoise a cloturé à 6,8239 yuans pour un dollar contre 6,8217 yuans vendredi.
Cours de lundi Cours de vendredi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3585 1,3640 EUR/JPY 132,97 134,25 EUR/CHF 1,5065 1,5128 EUR/GBP 0,8988 0,8950 USD/JPY 97,89 98,43 USD/CHF 1,1092 1,1053 GBP/USD 1,5113 1,5237