L'Etat américain va prêter 5 milliards de dollars de plus à General Motors et 500 millions à Chrysler pendant la période, imposée par le gouvernement, qui doit servir aux deux constructeurs automobiles à élaborer un plan de restructuration viable, selon un rapport publié mardi.
General Motors (GM) "recevra un financement supplémentaire [de l'Etat] estimé jusqu'à 5 milliards de dollars pendant la période" courant jusqu'au 1er juin au cours de laquelle il doit présenter son plan au gouvernement, indique ce document rédigé par Neil Barofsky, l'inspecteur général chargé du contrôle des fonds alloués dans le cadre du plan de stabilisation du système financier.
De son côté, "Chrysler recevra environ 500 millions de dollars pendant qu'il tente de mener à terme son plan de restructuration", ajoute ce rapport adressé au Congrès et publié en ligne.
Chrysler a théoriquement jusqu'au 1er mai pour présenter au gouvernement un plan de restructuration devant passer, en l'état actuel des choses, par une alliance avec le groupe italien Fiat.
Le président américain Barack Obama avait indiqué fin mars que son gouvernement était prêt à "investir jusqu'à hauteur des 6 milliards de dollars demandés par Chrysler pour permettre [à son partenariat avec Fiat] de réussir", à condition que celui-ci soit jugé viable à long terme.
M. Obama avait indiqué à cette occasion que le gouvernement fournirait à GM et Chrysler le fonds de roulement nécessaire à leur fonctionnement pendant la période transitoire, sans en préciser le montant.
Les fonds nécessaires aux nouveaux prêts seront prélevés sur les 700 milliards de dollars mis à la disposition du gouvernement en octobre pour stabiliser le système financier. Le Trésor a indiqué mardi qu'il disposait encore de 134,6 milliards de dollars sur ce total.
Selon le Trésor, l'Etat a alloué au total 29,9 milliards de dollars d'aide au secteur automobile depuis décembre. Sur cette somme, GM et Chrysler bénéficient respectivement d'une ligne de crédit de 13,4 milliards de dollars et de 4 milliards de dollars pour se restructurer.
GM a demandé 16,6 milliards supplémentaires à l'Etat, mais n'a reçu aucune garantie que son souhait serait exaucé.