
Le nombre de nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis a chuté lors de la semaine achevée le 11 avril, alors que les économistes s'attendaient à ce qu'elles restent à peu près stables, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.
En données corrigées des variations saisonnières, ces demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont tombées à 610.000, très en dessous des prévisions des analystes qui en attendaient 658.000.
Cela représente une baisse de 53.000 dossiers, soit 8,0%, par rapport à la semaine précédente, et marque la troisième semaine consécutive de recul pour cet indicateur.
Les demandes d'allocations sont ainsi retombées aux alentours de leur niveau du début février, et se sont éloignées de leur pic de l'année (674.000 dossiers déposés), enregistré lors de la semaine achevée le 28 mars.
Un responsable de la division statistique du département du Travail a indiqué que cette décrue s'expliquait par une baisse imprévue des demandes dans les Etats où ces dernières avaient grimpé ces dernières semaines, et en particulier ceux où l'industrie automobile est importante.
Les facteurs saisonniers particuliers à cette semaine qui précédait Pâques auraient dû aboutir à une hausse du chiffre non corrigé des inscriptions au chômage, or c'est le contraire qui s'est produit, a-t-il ajouté.
En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif d'une tendance, le nombre des nouveaux inscrits au chômage s'est établi à 651.000, une baisse de 8.500 par rapport à une semaine plus tôt.
Cette embellie des inscriptions au chômage, même si elle doit être confirmée au fil des semaines, est une bonne nouvelle pour l'économie américaine.
De nombreux économistes considèrent en effet que pour stabiliser l'activité, la première condition nécessaire est que l'hémorragie d'emplois ralentisse, ce qui rassurerait des salariés inquiets à la perspective d'être licenciés.
Les chiffres du total de chômeurs indemnisés, qui sont publiés avec une semaine de retard, restent pour leur part très mauvais.
Au 4 avril, le taux de chômage indemnisé atteignait 4,5%, en hausse de 0,1 point par rapport à une semaine plus tôt, et au plus haut depuis janvier 1983.
Le nombre de chômeurs inscrits, à 6,022 millions, était le plus élevé depuis que le département du Travail publie cette statistique, c'est-à-dire depuis 1967, un record battu pour la onzième semaine de suite.
Selon les derniers chiffres officiels, le taux de chômage aux Etats-Unis a atteint 8,5% en mars, soit son plus haut niveau depuis novembre 1983.