Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a de nouveau justifié dimanche la nomination controversée de François Pérol à la tête du groupe Caisse d'Epargne-Banque Populaire, tout en estimant qu'il "n'y avait pas le temps" de saisir la commission de déontologie.
Le parquet de Paris a chargé mercredi les policiers de la brigade financière d'enquêter sur les conditions de nomination de François Pérol, qui était auparavant secrétaire général adjoint de l'Elysée.
"Quand une plainte est déposée, il est normal qu'une enquête ait lieu", a déclaré M. Guéant au "Grand rendez-vous" Europe 1-Le Parisien/Aujourd'hui en France, soulignant "ne pouvoir préjuger" des suites qui y seraient données ou non.
"Qu'est-ce qu'il y a d'anormal et en quoi les règles n'ont elles pas été respectées", a assuré M. Guéant, réaffirmant la position selon laquelle "la commission de déontologie n'a pas à être saisie".
"J'appelle un peu à la raison: nous avons deux groupes financiers (...) qui ont décidé sans que les pouvoirs publics y soient pour quoi que ce soit de fusionner pour être plus forts, deux groupes en grande difficulté, avec une filiale commune en grande difficulté. Il faut envisager un redressement, les responsables de ces banques cherchent sur la place quelqu'un de compétent".
"Quand on trouve quelqu'un qui est très bon pour redresser un groupe qui en a besoin je vois pas ce qu'il y a de reprochable", a poursuivi le bras droit du président Nicolas Sarkozy, soulignant que M. Pérol "est extrêmement compétent en matière bancaire".
"Compte tenu de l'urgence qu'il y avait il n'y avait pas le temps, la commission de déontologie se réunit tous les mois et il y avait trois jours pour décider", a encore dit M. Guéant.