Jean-François Legaret, président UMP de la commission des Finances de la mairie de Paris, a reproché mercredi à Bertrand Delanoë d'avoir "surestimé" dans son budget 2009 les recettes immobilières et "sous-estimé l'impact de la crise", malgré les mises en garde des notaires.
Alors que le maire PS de Paris reconnaît que "la baisse des droits de mutation sera "plus importante que prévu", dans une interview au Parisien, M. Legaret souligne que la chambre des notaires de Paris avait prévenu à l'automne que la baisse serait de 30 à 40%.
Le maire du Ier arrondissement estime que la mairie "va continuer à dépenser autant" et déplore qu'elle n'annonce "aucun train de mesures d'économies", notamment de fonctionnement.
"La variable d'ajustement, c'est la fiscalité, c'est le brave cochon de contribuable qui paiera l'addition avec une hausse des taux de 9% en 2009 et de 55% de la taxe foncière", a affirmé à l'AFP M. Legaret, soulignant que les 320 milllions de recettes supplémentaires attendues cette année "sont annihilés par la chute des droits de mutation". "ce matraquage fiscal n'aura servi à rien: nous serons obligés de tailler dans les dépenses de fonctionnement, les plus lourdes".
En matière d'investissement, M. Legaret souligne que l'aménagement des Halles coûtera 760 millions d'euros et qu'il faut prendre garde "à ne pas laisser aux mandatures suivantes le soin de payer par des impôts les grands gestes architecturaux de M. Delanoë".
Il cite aussi la reconstruction du stade Jean Bouin, l'extension de Roland-Garros et la Gaîté lyrique.
"On pourrait demander aux Parisiens s'ils sont d'accord", selon M. Legaret.