La nomination du représentant américain pour le Commerce international choisi par Barack Obama, Ron Kirk, a largement été approuvée mercredi par le Sénat des Etats-Unis.
La nomination de M. Kirk, considéré comme un partisan du libre-échange, a été approuvée par 92 voix pour, 5 voix contre.
"Il est la bonne personne pour piloter notre programme commercial en ces temps troublés", a déclaré le président démocrate de la commission des Finances du Sénat, Max Baucus.
"Il travaillera à rebâtir la confiance de l'Amérique dans les bienfaits du commerce international et il aidera à guider l'Amérique vers une relance économique rapide en ouvrant les marchés aux produits américains. Je suis impatient de travailler avec le représentant Kirk pour atteindre ces objectifs", a-t-il ajouté dans un communiqué.
M. Kirk avait été épinglé par la commission des Finances pour des irrégularités fiscales, qu'il a entrepris de régulariser. Il s'est engagé à payer 10.000 dollars d'arriérés.
Cet ancien maire de Dallas (Texas, sud) succédera à Susan Schwab, et sera chargé notamment des laborieuses négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Sa nomination survient alors que la crise mondiale suscite des tensions protectionnistes dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis.
Le Congrès américain a ainsi réservé le bénéfice des achats de produits industriels réalisés dans le cadre du plan de relance économique de 787 milliards de dollars aux producteurs américains. A la suite de la levée de boucliers des partenaires économiques de Washington, cette disposition a été atténuée par une phrase stipulant qu'elle ne doit pas entrer en contradiction avec les obligations internationales des Etats-Unis.
Pendant la campagne de la présidentielle, le candidat démocrate Barack Obama a été accusé de flatter les tendances protectionnistes de l'électorat en réclamant une renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Alena) entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.
Mais le nouveau président a atténué la portée de cette ambition lors d'une visite le mois dernier à Ottawa.
Lors de son audition au Sénat, M. Kirk a lui-même critiqué l'accord de libre-échange signé entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, mais non encore ratifié. Cet accord "inacceptable en l'état" doit être renégocié, a déclaré M. Kirk.
Durant sa campagne, M. Obama avait qualifié de "très imparfait" l'accord négocié avec Séoul par l'administration Bush, reprochant notamment aux Sud-Coréens de ne pas ouvrir suffisamment leur marché aux constructeurs automobiles américains.