Le président Nicolas Sarkozy va convoquer des états généraux de la restauration "avant la fin du mois d'avril", a annoncé l'Elysée après une rencontre avec des restaurateurs au lendemain de l'accord obtenu à Bruxelles autorisant un taux réduit de TVA pour la restauration.
Ces états généraux "déboucheront sur la décision du taux et de la date d'application", a expliqué Christine Pujol, la présidente de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (Umih) à l'issue de cette rencontre.
"Nous allons discuter des contreparties et des engagements que nous allons pouvoir donner", a-t-elle ajouté, précisant devant la presse qu'il n'avait pas été directement question du taux précis qui sera appliqué à la restauration, lors de cette réunion à laquelle participaient également la ministre de l'Economie Christine Lagarde et le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli.
Deuxième syndicat de la restauration, le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs (Synhorcat) avait demandé de tels états généraux pour mettre à plat toutes les questions liées à la restauration.
Les restaurateurs réclament qu'il soit appliqué au secteur le seul taux réduit qui existe en France, à savoir 5,5%, alors que, selon des sources concordantes, le gouvernement examinerait des taux de 10 voire 12%, pour limiter l'impact de la mesure sur les finances publiques.
Président du conseil de surveillance de l'Umih, André Daguin a assuré que les restaurateurs obtiendraient le taux réduit de 5,5%.
"Le taux réduit, c'est le taux réduit, point final. Et nous saurons en face donner ce qu'il faut pour le justifier (...) en termes de salaires, de création d'emplois, d'investissement et de maîtrise des prix", a-t-il poursuivi.
"Nous représentons 904.000 emplois répartis en France et non délocalisables", a rappelé Jean-Pierre Chedal, président des restaurateurs au Synhorcat.
Mardi, les 27 ministres de l'Economie de l'UE se sont entendus pour inscrire la restauration parmi les activités pouvant bénéficier d'un taux réduit de TVA. Cette décision ouvre la voie à des négociations nationales sur le taux qui pourra être appliqué.