Patronat et syndicats se sont accordés mercredi pour que l'assurance chômage contribue financièrement à la nouvelle amélioration de l'indemnisation du chômage partiel de 60% à 75% du salaire brut promise par le gouvernement, a-t-on appris après une réunion du bureau Unedic.
La décision a été "unanime", "on est tous conscient qu'il y a un caractère d'urgence", a précisé lors d'un point presse le président de l'Unedic, Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), qui compte entamer les négociations avec le gouvernement dans les prochains jours.
"Un mandat a été donné au président et à la vice-présidente de l'Unedic (Annie Thomas de la CFDT, ndlr) pour entamer des discussions sur une éventuelle participation de l'Unedic sur le modèle inspiré de la convention Trilde (temps réduit indemnisé de longue durée) datant de mai 1994", a-t-il déclaré.
Interrogé sur le montant que l'Unedic pourrait être amené à dépenser pour l'indemnisation de salariés au chômage partiel, M. Roux de Bézieux a précisé qu'il dépendrait du résultat des discussions avec l'Etat "sur le quantum, le nombre d'euros par heure et le volume d'heures concernées".
Aucun plafond ne lui a été fixé à ce stade par le bureau de l'Unedic, qui devra se réunir une nouvelle fois pour donner son aval.
Ce coup de pouce financier de l'Unedic à des salariés n'étant pas des chômeurs se ferait en échange d'un engagement de la part des entreprises à ne pas licencier.
Dans la convention Trilde, l'entreprise prenait un engagement de ne pas licencier pour une durée de six mois à l'issue de la période de chômage partiel. Un système qualifié de "base de départ" par M. Roux de Bézieux.