Sud emploi a appelé lundi la direction de Pôle emploi à "assumer ses responsabilités" après le récent suicide d'un employé du Pôle emploi de Saint-Quentin (Aisne), estimant que les conditions de travail au sein de Pôle emploi ont pu jouer un rôle dans cet événement.
Jugeant qu'"une enquête accident du travail devra faire la lumière sur les causes de ce drame", Sud emploi a demandé "dans l'immédiat et dans l'urgence" à la direction de Pôle emploi "une communication interne forte pour à la fois souligner la gravité de l'événement et assumer la part du travail dans sa survenue".
"Les causes d'un suicide sont multiples et ne sont pas le seul fait de l'entreprise. La direction de Pôle emploi n'a certainement pas souhaité cette tragédie. Mais nul ne peut nier que ces drames sont le résultat d'un cocktail explosif (...): emploi du temps surchargé, charges de travail excessives, carences en gestion humaine avec un management individuel par le stress, horaires de travail non contrôlés et salariés sous pression", selon un communiqué.
"Depuis des mois, Solidaires SUD emploi comme l'ensemble des organisations syndicales de Pôle emploi alerte une direction sourde et aveugle du risque de survenance de tels événements graves et demande une remise en cause complète d'une organisation du travail déshumanisée", a ajouté le syndicat.
Un employé du Pôle emploi de Saint-Quentin (Aisne) s'est pendu dans la nuit de jeudi à vendredi sur son lieu de travail, a-t-on appris vendredi auprès des secours et du directeur régional du Pôle emploi.
L'homme, âgé de 55 ans, une personne "esseulée qui avait très peu de famille", avait des soucis d'ordre privé qui pourraient expliquer son geste, a déclaré à l'AFP le directeur régional du Pôle emploi, Jean-Michel Camus, selon lequel le travail était "un refuge" pour cet homme.
Il a été découvert par des collègues vendredi matin.