Le gouvernement table sur un recul de 1,5% de la croissance en 2009 avec pour "conséquence logique" du ralentissement économique la destruction de 300.000 emplois, a confirmé lundi la ministre de l'économie Christine Lagarde.
"Nous sommes dans une crise économique internationale", a-t-elle dit en marge de la visite d'une entreprise en Haute-Saône. "La Commission européenne prévoyait pour la France une baisse (du PIB) de 1,8%. Le FMI une baisse de 1,9%, alors que la zone euro (enregistre) -2%", "Un recul de 1,5% c'est beaucoup mieux", a-t-elle ajouté.
La ministre a estimé que la destruction de plus de 300.000 emplois en 2009 était "la conséquence logique du ralentissement de l'économie". "L'effet sur l'emploi résulte de la dégradation économique", a-t-elle dit.
"Nous sommes plus près de la relance que beaucoup de nos voisins", a-t-elle encore souligné en présence du secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie Alain Joyandet.
La ministre a toutefois indiqué qu'il fallait "user de beaucoup de prudence, toute prévision est sujette à caution".
"Aujourd'hui la consommation tient. J'aime mieux que l'on investisse dans l'investissement. C'est le meilleur point d'entrée dans la relance", a-t-elle expliqué en marge de la visite de l'entreprise Ardex spécialisée dans la céramique technique.
Dans l'entourage de la ministre, on avait indiqué plus tôt dans la journée que le gouvernement tablait désormais sur un recul du Produit intérieur brut de 1,5% en 2009 et sur "plus de 300.000 destructions d'emplois".
Une chute du PIB de 1,2% au quatrième trimestre 2008 avait déjà conduit le gouvernement prévoir un recul d'"au moins 1%" sur l'année.