Le gouvernement table désormais sur un recul du Produit intérieur brut (PIB) de 1,5% en 2009 et sur "plus de 300.000 destructions d'emplois", a-t-on indiqué lundi à l'AFP dans l'entourage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Une chute du PIB de 1,2% au quatrième trimestre 2008 avait déjà conduit le le gouvernement prévoir un recul d'"au moins 1%" sur l'année.
Auparavant, il tablait sur une croissance comprise entre 0,2% et 0,5%.
Pour 2010, Bercy table désormais sur une croissance "supérieure à 1%".
La nouvelle prévision du gouvernement sera intégrée dans le projet de loi de finances rectificative présentée mercredi en conseil des ministres.
D'ici la fin de la semaine, un document indiquant les nouvelles prévisions françaises de croissance et de déficit sera transmis à Bruxelles.
Selon les Echos, le déficit public de la France (Etat, sécurité sociale, collectivités locales) "devrait atteindre 5,5% du PIB cette année". Un chiffre que Bercy n'a pas confirmé lundi.
Vendredi, le ministre du Budget, Eric Woerth, avait indiqué que le déficit public français dépasserait 4,4% du PIB cette année.
La France s'attend par ailleurs à "plus de 300.000 destructions d'emplois" en 2009 avant une "normalisation" en 2010. "Ce chiffre est cohérent avec les destructions d'emplois enregistrées au quatrième trimestre 2008" (89.000), indique-t-on dans l'entourage de Christine Lagarde. "On ne s'attend pas à une accélération des destructions sur l'année", ajoute-t-on de même source.
En novembre, le gouvernement avait déjà révisé spectaculairement ses prévisions d'emploi pour 2009, prévoyant 90.000 destructions d'emplois contre 50.000 créations anticipées en septembre.
Après un premier trimestre 2008 encore créateur d'emplois, les trois autres trimestres se sont soldés par des destructions de postes, de plus en plus importantes au fil du temps.
Dimanche, le président de l'assurance chômage (Unedic), Geoffroy Roux de Bézieux, avait estimé le nombre de demandeurs d'emploi supplémentaires en 2009 serait supérieur à 300.000.
Le gouvernement table désormais sur une inflation de +0,4% en rythme annuel en 2009, avant un retour à une inflation "supérieure à 1%" en 2010. En 2008, l'inflation s'était établie en moyenne à 2,8% en raison notamment de la flambée des prix du pétrole et des matières premières.