Le ministre chargé de la Relance Patrick Devedjian a maintenu vendredi que le plan qu'il était chargé d'appliquer apporterait 1,3 point de croissance et plus de 100.000 emplois en deux ans, lors d'un déplacement sur la plateforme aéroportuaire de fret de Paris-Vatry (Marne).
"Nous restons sur l'objectif d'1,3 point de croissance et la création de 150.000 à 200.000 emplois sur deux ans. La construction de 100.000 logements génère 1,2 emploi (chacun, ndlr) par an, la rénovation 36.000 et les infrastructures 15.000", a déclaré le ministre, venu signer une convention pour le versement anticipé du Fonds de compensation pour la TVA.
Jeudi, le gouvernement a reconnu que la France serait en récession en 2009 avec un produit intérieur brut (PIB) qui va reculer "d'au moins 1%". Il a ainsi nettement révisé ses prévisions, après un fort recul de l'activité au dernier trimestre 2008.
En réponse aux attaques du Premier ministre tchèque Mirek Topolanek qui a signifié qu'il voulait faire du sommet de Bruxelles, le 1er mars, une plateforme contre le protectionnisme - avec implicitement la France en ligne de mire -, Patrick Devedjian a souligné que son pays importait plus d'automobiles qu'il n'en exportait.
"Nous avons le droit de développer nos territoires, nous avons le droit de créer des emplois dans notre pays. C'est assez paradoxal d'être ainsi taxé de protectionnisme", a répliqué le ministre.