Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a anticipé jeudi une inflation "très proche de zéro" voire "négative pour certains pays" de la zone euro au milieu de l'année 2009.
"Nous avons une désinflation très importante", a indiqué M. Trichet sur France 24.
"Au milieu de l'année, nous serons, dans notre sentiment actuel, très proche de zéro et pour certains pays nous serons dans la zone négative", a-t-il ajouté.
L'inflation a encore fortement ralenti en janvier dans la zone euro à 1,1% sur un an contre 1,6% en décembre, au plus bas depuis près de dix ans.
Cette baisse des prix "correspond exactement à la situation inverse que nous avons connu quand l'inflation est montée jusqu'à 4%. Les prix du pétrole et des matières premières sont la cause principale de ces hausses et de ces baisses", a rappelé M. Trichet, soulignant que ces phénomènes étaient "extrêmement transitoires".
Le conseil des gouverneurs de la BCE a décidé jeudi de garder son principal taux directeur inchangé à 2%, marquant comme prévu une pause après quatre baisses de taux consécutives.
M. Trichet n'a pas exclu une nouvelle baisse des taux en mars. "2% n'est pas le plus bas que nous considérons devoir fixer", a-t-il estimé.
Il a toutefois de nouveau réfuté l'idée de ramener le principal taux à zéro, à l'image de ce qu'ont choisi les Etats-Unis et le Japon. "Les inconvénients liés à des taux zéro sont tels que cela ne nous paraît pas le plus approprié", a estimé le président de la BCE.