La France "n'est pas à l'écart" du ralentissement économique mondial, a admis lundi François Fillon, laissant à son tour augurer l'annonce prochaine d'un recul du produit intérieur brut (PIB) français en 2009.
"Nous attendons d'avoir toutes les données pour le 4e trimestre afin de prendre les décisions de révision qui s'imposeront. (...) Naturellement, la France n'est pas à l'écart d'un mouvement qui concerne le monde entier", a déclaré le Premier ministre en présentant à Lyon le détail du plan de relance.
L'Insee doit publier le 13 février les chiffres officiels de l'économie au 4e trimestre 2008. Selon l'entourage de la ministre de l'économie Christine Lagarde, qui a dit lundi qu'elle serait "très étonnée (que la France) ait une croissance positive en 2009", ils devraient indiquer un recul d'"au moins 1%" du PIB.
Le gouvernement table jusqu'à présent sur une croissance du PIB comprise entre 0,2% et 0,5% en 2009. Le Fonds monétaire international (FMI) s'attend en revanche à une baisse du PIB de la France de 1,9%, et la Commission européenne prévoit de son côté une baisse du PIB de 2% pour la zone euro et d'1,8% pour la France.
"L'ensemble de la zone euro sera en croissance négative en 2009", a reconnu François Fillon, avant de souligner que "les Etats-Unis sont en récession depuis un an" et que "la croissance mondiale est divisée par deux".
"C'est le contexte dans lequel nous vivons et avec lequel nous devons faire", a-t-il dit: "Ce que nous espérons, c'est que les mesures que nous sommes en train de prendre permettront à la France d'être dans une perspective meilleure que ces prévisions-là".