Pôle emploi subit "une forte tension" pour cause d'envolée du chômage, avec 75.000 dossiers de demandeurs d'emploi en souffrance sans "retard de paiement", mais "les mesures prises permettent de faire face" jusqu'à présent, a jugé lundi son directeur général Christian Charpy.
Pôle emploi, l'organisme qui a succédé le 1er janvier à l'ANPE et aux Assedic, "subit une forte tension du fait de l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi", a déclaré M. Charpy devant l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), évoquant "environ 10 personnes de plus à suivre par conseiller" et 75.000 dossiers en retard de traitement.
Actuellement, "85 à 90 demandeurs d'emploi sont suivis en moyenne par un conseiller", a-t-il affirmé, notant que "l'objectif est de 60 demandeurs d'emploi par conseiller".
Le nombre de dossiers en souffrance, qui avait "connu en novembre une augmentation importante liée à un nombre d'inscriptions supérieur à l'année précédente", atteignait "75.000 en fin de semaine dernière", a-t-il précisé, en souhaitant "redescendre à 50.000 mi-février".
Le directeur général de Pôle emploi a néanmoins assuré que "ces retards de traitement n'engendrent pas de retard de paiement".
Pôle emploi qui a eu recours à 200 personnes supplémentaires en contrat à durée déterminée fin 2008, "va recruter au premier trimestre 400 CDD équivalents temps plein pour remplacer les personnes partant en formation et recruter par anticipation les remplaçants des 1.200 personnes partant en retraite en 2009", selon M. Charpy.
"Les mesures prises permettent de faire face", mais "s'il y a besoin à un moment d'augmenter la force de travail, nous ferons les demandes au conseil d'administration de Pôle emploi et au gouvernement", a-t-il dit.
Même si la crise a fait baisser de "20 à 30% en janvier les offres d'emploi déposées auprès de Pôle emploi, après -15% à -20% en novembre et décembre", Pôle emploi compte augmenter le nombre d'offres collectées auprès des entreprises à 4-4,5 millions par an, a précisé le directeur général.