
Le PDG du groupe d'énergie GDF Suez, Gérard Mestrallet, est "satisfait" de la décision de Nicolas Sarkozy de construire un deuxième réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) en France et "prêt à mobiliser ses équipes" pour ce projet, a-t-il déclaré à l'AFP vendredi.
"Nous sommes satisfaits de la décision du gouvernement de construire un deuxième EPR en France qui va dans le bon sens pour la sécurité énergétique du pays et pour les acteurs du nucléaire", a affirmé M. Mestrallet.
"C'est un atout incontestable pour la France de posséder deux grands acteurs du nucléaire, sur son territoire et à l'étranger", a-t-il souligné.
"GDF Suez est prêt à mobiliser ses équipes hautement spécialisées et son savoir-faire technique, dans un esprit de collaboration, pour faire de ce projet commun un succès partagé", a-t-il ajouté.
Le PDG de GDF Suez, qui doit rencontrer François Fillon vendredi après-midi, s'est aussi félicité "du soutien de l'Etat dans notre volonté d'être reconnu comme maître d'oeuvre et exploitant d'un prochain EPR en France lorsque celui-ci sera décidé par les autorités françaises".
Le chef de l'Etat a annoncé jeudi soir la construction en France d'une deuxième centrale nucléaire EPR à Penly (Seine-Maritime), à laquelle GDF Suez sera associé pour une part minoritaire aux côtés d'EDF. L'Elysée a aussi laissé entendre que GDF Suez pourrait être chargé de la construction d'un troisième EPR en France.
Dans un communiqué, GDF Suez rappelle qu'il "détient 40 années d'expérience en matière de nucléaire" et "a depuis longtemps exprimé sa volonté de participer activement au renouveau du nucléaire à travers le monde".
Le groupe gazier est en effet candidat à la construction de deux EPR à Abou Dahbi aux Emirats arabes unis, aux côtés de Total et Areva.
En Roumanie, GDF Suez a signé un accord avec la compagnie d'Etat Nuclearelectrica et six autres groupes énergétiques étrangers pour la construction des 3e et 4e tranches de la centrale nucléaire de Cernavoda (sud-est).
En Bulgarie, GDF Suez a perdu un appel d'offres pour participer à la construction et à l'exploitation de la deuxième centrale nucléaire du pays, à Béléné. Mais le groupe espère que le lauréat, l'allemand RWE, fera appel à lui pour une partie des travaux.
GDF Suez exploite déjà sept réacteurs nucléaires de deuxième génération en Belgique, et a une participation dans deux réacteurs nucléaires en France à Chooz (Ardennes) et au Tricastin (Gard) pour l'équivalent de 1.100 mégawatts (MW).
Le groupe estime dans son communiqué être "l'un des rares acteurs maîtrisant l'ensemble des métiers de la chaîne du nucléaire, de la conception à l'exploitation, du démantèlement à la gestion des déchets radioactifs".