Les universités parisiennes ont des implantations trop dispersées, souvent inadaptées et en mauvais état, affirme un rapport sur l'immobilier universitaire parisien remis à Valérie Pécresse, qui préconise de les responsabiliser sur "la rationalisation de leur patrimoine".
Ce rapport, transmis à la presse, a été rédigé par l'Inspection générale des finances, l'Inspection générale de l'administration de l'Education nationale et de la recherche et le Conseil général de l'environnement et du développement durable.
La mission avait été lancée en juillet par la ministre de l'Enseignement supérieur, qui n'avait alors retenu à aucun projet parisien (intra muros) lors de la deuxième vague de sélection des projets devant recevoir les fonds du plan Campus, préférant attendre les conclusions de cette mission d'audit.
Les huit universités parisiennes, dont le siège est à Paris, ont des "sites prestigieux" mais leur implantation est "à la fois éclatée, dispersée et imbriquée", souligne la mission, qui a décompté "pas moins de 272 sites", dont certains sont "partagés par plusieurs occupants".
Le statut juridique de ces sites est "complexe et parfois encore mal établi", ajoute-t-il.
Il relève aussi "l'inadapatation et l'état dégradé de certains locaux".
"De manière générale, les services aux étudiants sont peu développés: capacité de restauration universitaire limitée; pratique sportive largement laissée à l'initiative des étudiants; capacités de logement spécifique très inférieures à la moyenne nationale".
Parmi les recommandations, la mission propose d'"accompagner les universités dans l'élaboration de stratégies et la conduite de projets", notamment en responsabilisant "financièrement les universités sur la rationalisation de leur patrimoine".