Le Medef a exprimé lundi son "plein et entier soutien" au chef de file patronal dans la négociation sur l'assurance chômage Patrick Bernasconi et a jugé "particulièrement équilibré" le texte final, qui n'a été signé jusqu'alors que par un syndicat, la CFDT.
"Le bureau du Medef, qui s'est réuni ce matin, tient à exprimer à l'unanimité son plein et entier soutien à Patrick Bernasconi, chef de file de la négociation sur la convention assurance chômage, tant pour la préparation que pour la conduite de cette négociation", selon un communiqué.
La négociation a abouti à "un texte particulièrement équilibré qui permet notamment de répondre aux exigences de la conjoncture en prévoyant une augmentation sans précédent du nombre de demandeurs d'emploi qui pourront être pris en charge par le régime d'assurance chômage", a jugé le Medef.
Pour l'instant, la CFDT est la seule organisation syndicale à avoir décidé de signer l'accord sur l'assurance chômage, la CGT, FO et la CFTC l'ayant rejeté. La CFE-CGC se prononcera mardi.
Côté patronal, le Medef et l'UPA ont décidé de parapher l'accord, la CGPME acceptant de le signer "sous réserve d'une baisse effective des cotisations au 1er juillet".
Juridiquement, une convention d'assurance chômage est valable dès lors qu'une organisation syndicale et une patronale la signent.
Mais si elle suscite l'opposition de deux syndicats au Conseil national de l'emploi, où siègent les partenaires sociaux, le ministre de l'Emploi peut à nouveau consulter cet organisme avant de donner son agrément. Jusqu'alors, seule la CFTC a indiqué qu'elle ne ferait pas opposition.
La CGT, FO et la CFTC plaident pour une renégociation, ce que refusent le Medef et la CFDT.
Le gouvernement "prendra ses responsabilités" si les syndicats ne signent pas l'accord sur l'assurance chômage, a indiqué jeudi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.