Environ 350 personnes selon la police, 400 selon les organisateurs, des salariés de la sous-traitance automobile pour la plupart, ont manifesté samedi à Lisieux pour défendre l'emploi industriel menacé dans cette sous-préfecture rurale à l'est du Calvados.
"Wagon Automotive: 310 emplois menacés, 1.000 emplois induits supprimés" pouvait-on lire sur une banderole en tête de ce cortège composé avant tout de salariés de cette usine de sous-traitance d'Orbec à 20 km de là, qui a déposé son bilan en novembre comme sa maison mère britannique, et risque de fermer.
"Nous demandons en outre le paiement à 100% des jours de chômage partiel", a ajouté Hubert Loquet, délégué CFDT de l'usine Knorr Bremse (400 salariés) à Lisieux, en chômage partiel un jour par semaine en janvier, deux à partir de février. Knorr Bremse est une firme allemande de pièces pour poids-lourds.
Les salariés sont d'autant plus inquiets que les "possibilités de trouver un emploi ailleurs sont encore plus minces ici qu'ailleurs. Les seules entreprises créées dans le coin n'emploient que 10 à 20 salariés depuis des décennies", a ajouté Christophe Maillard, de Plysorol, un fabricant de contreplaqué qui a une usine à Lisieux et dont les 470 employés risquent de perdre leur emploi en février, si personne ne rachète leur entreprise à sa maison-mère portugaise Sonea Industrie.
"Au total avec les emplois induits, 1.800 emplois sont menacés dans la sous-préfecture", affirme Anthony Delaunay élu CGT de Wagon automotive.
"Pour nous Wagon est avec les camemberts Lanquetot (180 emplois) le pilier de notre économie. Si Wagon ferme le nombre de chômeurs passe de 250 à 560", souligne la présidente de la communauté de communes d'Orbec, Geneviève Wassner (DVG). Une vingtaine d'élus locaux étaient présents dont le député NC du Calvados Claude Leteurtre.