La CFTC a fait jeudi une "ultime proposition" au patronat avant de décider si elle signe ou non l'accord sur l'assurance chômage, en demandant que l'on amende l'article du texte qui organise la baisse du montant des cotisations chômage.
Rappelant son slogan prud'homal "pouvoir s'opposer et toujours proposer", la CFTC "demande à la délégation patronale de réunir l'ensemble des partenaires sociaux pour négocier un avenant à l'article 7 de l'accord qui organise la baisse des cotisations sociales", selon un communiqué.
Pour la CFTC, "il serait déterminant d'obtenir un conditionnement de la baisse des cotisations sociales aux résultats d'une évaluation de la situation financière du régime de l'assurance chômage".
"Une baisse des cotisations d'assurance chômage réclamée par la délégation patronale ne pourrait être socialement acceptable qu'avec une amélioration conjointe de l'indemnisation des demandeurs d'emploi", ajoute la confédération.
Elle juge aussi que "la généralisation de l'indemnisation de tous les demandeurs d'emploi dès 4 mois de cotisation et la possibilité pour d'autres demandeurs d'emploi d'additionner des droits anciens non consommés avec des droits nouveaux constitueraient des avancées très importantes".
Affirmant qu'elle "n'a cessé d'être force de proposition lors des négociations pour que cet accord soit à la hauteur de la crise et des difficultés que rencontrent et ne manqueront pas de rencontrer les demandeurs d'emploi", la CFTC estime que "ses propositions qui auraient pu représenter des avancées sociales n'ont pas été retenues".
FO a annoncé mercredi qu'elle ne signerait pas cet accord, conclu avant Noël entre patronat et syndicats, qui modifie les règles d'indemnisation des demandeurs d'emplois et prévoit une baisse des cotisations sous conditions.
La CGT a confirmé mardi qu'elle ne le signerait sans doute pas.
La CFDT doit se prononcer ce jeudi, la CFTC lundi prochain et la CFE-CGC le 20 janvier.