La commission exécutive de la CGT s'est prononcée lundi contre une signature de l'accord sur la convention d'assurance chômage, a annoncé mardi Maurad Rabhi, qui était le chef de la délégation CGT lors de la négociation sur l'assurance chômage avec le patronat.
"La commission exécutive, qui s'est réunie lundi matin, a décidé de valider la position de la délégation consistant à ne pas signer la convention d'assurance chômage", a déclaré M. Rabhi à l'AFP, précisant que la décision va désormais être soumise au reste des instances de la CGT.
Pour la CGT, le projet d'accord auquel ont abouti patronat et syndicats dans la nuit du 23 au 24 décembre est "beaucoup trop déséquilibré", a rappelé ce secrétaire confédéral. "Le patronat reprend d'une main ce qu'il a donné de l'autre concernant les salariés précaires et les sorties de l'assurance chômage vers les minima sociaux vont s'accélérer", a-t-il ajouté.
En outre, le texte "acte une baisse des cotisations chômage alors que la crise sociale provoque des charettes de nouveaux inscrits au chômage chaque mois", a souligné M. Rabhi.
Sur la Convention de reclassement personnalisée (CRP), la CGT n'a pas pris position dans l'immédiat, a-t-il précisé, expliquant que ce sujet devait être "dissocié de la convention d'assurance chômage". "La CRP fera l'objet d'un débat après la fin de la négociation sur la formation professionnelle", selon lui.
Le projet d'accord sur la Convention de reclassement personnalisé (CRP), également négocié par les syndicats et le patronat avant Noël, prévoit une reconduction et une amélioration de ce dispositif de reclassement destiné aux licenciés économiques d'entreprises de moins de 1.000 salariés.
Les autres organisations syndicales (CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et patronales (Medef, CGPME, UPA) doivent se prononcer dans les prochains jours sur leur signature ou non de la convention d'assurance chômage et de l'accord sur la CRP.