Le bureau de l'Assemblée nationale a annoncé mercredi un train de mesures d'économies, qui toucheront ses 577 élus et ses 1.351 fonctionnaires, notamment la fin du prêt à 2% pour l'acquisition de logements.
Ce prêt, qui sera supprimé en 2009, était consenti jusqu'à présent à tous les fonctionnaires de l'Assemblée ainsi qu'aux députés pour l'acquisition d'un logement ou d'une permanence parlementaire, à Paris comme dans leur circonscription.
En outre, le bureau a décidé de faire un audit du système informatique de l'Assemblée.
Autre mesure à l'instigation du président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, la fusion des services de la bibliothèque et des archives, soit 43 personnes, indique le bureau dans un communiqué sans préciser s'il y aura des suppressions de postes.
Par ailleurs, le Bureau souligne que le "bilan carbone" se situe "dans une "fourchette à la baisse" grâce "aux efforts d'économie".
En outre le Bureau "a décidé de diffuser début janvier, auprès de tous ceux qui travaillent à l'Assemblée, députés, fonctionnaires et collaborateurs, un guide des bonnes pratiques environnementales".
Ces mesures entendent répondre aux critiques faites récemment par la Cour des comptes sur les dépenses de l'Assemblée, notamment sur ses frais en personnel.
Dans un rapport partiellement publié dans la presse le 1er novembre, la Cour des comptes avait également épinglé le coût du système informatique et les prêts consentis au personnel et aux élus à des taux faibles.
Au printemps 2008, ces prêts entraînaient l'immobilisation de 122 millions d'euros, selon le rapport.
M. Accoyer avait aussitôt annoncé que l'Assemblée mettrait en oeuvre "dès 2009" les recommandations du rapport de la Cour des comptes. L'Assemblée disposera du même budget en 2009 qu'en 2008.