L'association Habitat et Humanisme "supplie" l'Etat de maintenir son effort en faveur du logement social au moment où la crise amplifie les difficultés de logement des moins favorisés, a indiqué mardi au cours d'une conférence de presse Roger Fauroux, ancien ministre, président du comité de réflexion d'Habitat et Humanisme.
Il ne faut pas descendre en dessous de la barre des 120.000 nouveaux logements sociaux par an, dont 20.000 locatifs, a-t-il insisté, et obliger les communes à respecter un quota de logement social plutôt que les autoriser à payer une amende qui les en dispense.
On est entré dans un "hiver économique" qui va accroître le problème du mal-logement alors que c'est déjà "un scandale français", a-t-il ajouté.
Pour faire face, il demande à l'Etat de "faire un effort avec son propre parc immobilier", suggérant de transformer en logements sociaux des locaux sous utilisés par l'administration.
Et par dessus tout, il demande de restaurer la mixité sociale dans les villes.
"Il faut arrêter d'exclure et réconcilier l'économique et le social", résume le président-fondateur d'Habitat et Humanisme Bernard Devert. Cette association a logé 9.000 familles depuis sa création il y a 25 ans. Elle fait appel à l'épargne de solidarité par le biais de sa société foncière. Actuellement une augmentation de capital est en cours. Il s'agit de collecter 9 millions d'euros (une action coûte 140 euros) qui permettront de financer 350 logements nouveaux. (www.habitat-humanisme.org).