Annie Thomas, chef de file de la CFDT à la négociation sur la formation professionnelle a proposé lundi la mise en place, avant même la fin de la négociation, d'un "fonds de crise" pour former les salariés touchés par des mesures de chômage partiel en raison de la crise.
Mme Thomas a souhaité faire dès l'ouverture de la cinquième séance de négociation entre syndicats et patronat, une "proposition pour activer d'ores et déjà les fonds de la formation qui seraient en excédent pour former les salariés concernés par le chômage partiel", a-t-elle expliqué à la presse.
Selon elle, les fonds en excédent au sein du FUP (Fonds unique de péréquation, qui mutualise les fonds de la formation) ou des Opca (organismes paritaires chargés de la collecte des contributions des entreprises à la formation professionnelle et de leur redistribution) pourraient être mobilisés pour répondre aux besoins de formation des salariés touchés par toutes les mesures de chômage partiel.
Il pourrait y avoir de plus "un abondement des entreprises et un abondement de l'Etat", a-t-elle ajouté, évoquant notamment les 500 millions d'euros que le président de la République Nicolas Sarkozy a promis de débloquer la semaine dernière à Douai (Nord), pour accompagner les salariés qui ont déjà perdu leur emploi, notamment avec les contrats de transition professionnelle (CTP), ou victimes du chômage partiel.
Annie Thomas a estimé qu'il ne fallait pas attendre pour cela la fin de la négociation et la signature d'un accord, ni même l'instauration d'un projet de loi sur le sujet, prévu pour le début d'année prochaine.
Syndicats et patronats se sont retrouvés lundi au siège du Medef pour ce qui doit être l'avant-dernière séance de négocation sur la formation professionnelle. Nicolas Sarkozy et le gouvernement les pressent de conclure avant la fin de l'année.