Force Ouvrière a demandé lundi au patronat l'ouverture "dans l'urgence" d'une négociation sur l'indemnisation du chômage partiel, et au gouvernement "de prendre ses responsabilités en la matière".
"Face à la dégradation de la situation économique et à la recrudescence du recours au chômage partiel, FO appelle le patronat à ouvrir sans délai une négociation interprofessionnelle sur la prise en charge du chômage partiel", selon un communiqué.
FO "revendique ainsi une meilleure indemnisation pour les salariés victimes d'une mise en chômage partiel, et demande également à l'Etat de prendre ses responsabilités en la matière", ajoute la confédération.
Dans un entretien publié lundi par Le Parisien, le secrétaire général de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly expose sa volonté de "déboucher rapidement sur la revalorisation de l'indemnisation du chômage technique" car "certains salariés perdent 300 euros lorsqu'ils sont placés au chômage technique."
Sur la négociation d'assurance chômage, M. Mailly affirme que "le patronat est obnubilé par la baisse des cotisations". "Mais la priorité n'est pas là. Le chômage augmente et seul un sans-emploi sur deux est indemnisé. Nous réclamons entre autres l'amélioration de la couverture, du niveau d'indemnisation, le règlement du problème des saisonniers", poursuit-il.
Interrogé sur la négociation d'assurance chômage sur France Inter, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a jugé lundi que "c'est très mal parti si l'on s'en tient aux approches patronales conduites par le Medef".
"Le Medef souhaite, à la demande du président de la République, qu'il y ait davantage de chômeurs concernés par l'indemnisation du chômage car les chiffres vont croître (...) Le patronat dit d'accord, mais ce sera moins pour tout le monde. Nous ne pouvons pas nous inscrire dans une telle démarche. Et j'espère qu'il y aura un consensus syndical pour refuser une telle approche", a-t-il dit.