L'Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT s'inquiète de l'évolution du Compte épargne-temps dans la fonction publique, qui selon elle, remet en cause la durée légale du travail, la rémunération et la pension de retraite.
La CGT dénonce un décret paru début novembre qui prévoit que les agents de la Fonction publique d'Etat et les magistrats puissent se faire indemniser la moitié de leurs jours de RTT non pris au 31 décembre 2007.
Ces jours de RTT épargnés sur un CET pourront être indemnisés à hauteur de 125 euros par jour pour les agents de catégorie A (la plus élevée), 80 euros pour ceux de catégorie B (intermédiaire) et 65 euros pour ceux de catégorie C (la plus basse).
"Le principe du forfait et de sa non indexation ne font qu'agraver le constat d'une rémunération de journée inférieure au salaire réellement dû", dénonce le syndicat.
De plus, la CGT s'inquiète d'un projet du ministère du budget, qui selon elle, créerait la possibilité d'utiliser les jours épargnés en "points supplémentaires du régime additionnel des retraites (RAFP)".
Pour le syndicat, "c'est la transformation de l'intégralité d'un temps de travail obligatoire au delà de la durée légale, en épargne-retraite dans un régime obligatoire par points et par capitalisation, et sans aucun versement de contrepartie par l'employeur".
La CGT affirme qu'elle s'opposera à un "décret porteurs de lourds reculs", lors du prochain Conseil supérieur de la Fonction publique d'Etat, le 28 novembre.