La Bourse de Paris a rebondi mardi, le CAC 40 prenant 1,11% à la clôture, dans un marché très hésitant, qui a néanmoins repris des couleurs après sa forte baisse de la veille.
L'indice vedette a gagné 35,37 points à 3.217,40 points, dans un volume d'échanges limité de 3,745 milliards d'euros, se reprenant nettement après avoir perdu 3,32% lundi.
Le CAC 40 a terminé dans le vert après une séance très volatile qui l'a vu perdre 2,46% dans la matinée et repasser brièvement dans le rouge une heure avant la fin de la séance.
Londres a gagné 1,85%, Francfort 0,49% et l'Eurostoxx 0,80%.
"Le marché est attentiste. Les très faibles volumes d'échanges sont la séquelle du krach de septembre-octobre. On va avoir une activité beaucoup plus creuse d'ici la fin de l'année en dehors des plans de relance", note Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Selon lui, le rebond à la clôture s'explique avant tout par "un rebond technique", après la chute de lundi.
Le marché parisien a en outre profité de la hausse de la Bourse de New York. Vers 16H50 GMT, le Dow Jones prenait 1,63% et le Nasdaq 0,69%.
Les investisseurs parisiens ont en outre peu réagi en cours de séance à la bonne nouvelle que constitue la chute de 2,8% en octobre des prix à la production aux Etats-Unis, à un rythme record depuis que cette statistique est établie, c'est-à-dire depuis 1947.
Cette baisse est largement supérieure aux attentes des économistes, qui tablaient sur un recul de 1,8%.
Par ailleurs, devant la chambre des Représentants, le secrétaire au Trésor, Thierry Paulson, a une nouvelle fois récusé l'idée avancée par les démocrates, qui souhaitent utiliser une partie de sa cagnote de 700 milliards de dollars pour soutenir le secteur automobile.
Le plan de sauvetage du système financier "n'est pas la panacée à toutes NOS difficultés économiques", a-t-il dit.
Côté valeur, "le marché est partagé entre des financières qui s'effondrent et les défensives qui tiennent le haut du pavée", résume Xavier de Villepion.
Les valeurs bancaires ont beaucoup souffert, pâtissant de l'annonce lundi par la banque américaine Citigroup de 50.000 suppressions de postes.
Crédit Agricole a lâché 4,46% à 8,36 euros, Dexia 11,91% à 3,72 euros et Société Générale 5,69% à 35,36 euros.
BNP Paribas a dégringolé de 5,13% à 40,81 euros sous l'effet de rumeurs d'une prochaine levée de fonds.
"Du fait de l'acquisition de Fortis et de la récente augmentation de capital de la banque espagnole Santander, à la valorisation boursière comparable, on se dit que BNP Paribas va y passer", estime M. de Villepion.
Parmi les valeurs qui résistent, Total a pris 4,61% à 40,76 euros, Danone 2,74% à 43,92 euros, France Telecom 2,51% à 19,40 euros et Vivendi 2,04% à 20,03 euros.
Alcatel-Lucent a bondi de 4,79% à 1,90 euro, tirant partie des discussions entamées avec Dassault Aviation pour le rachat de la part de 20,8% que l'équipementier en télécommunication détient dans Thalès (+0,76% à 30,67 euros), au prix de 38 euros par action.
Carrefour (+3,52% à 30,86 euros) a profité du remplacement de son directeur général José Luis Duran par le suédois Lars Olofsson, même si les analystes n'attendent aucun bouleversement stratégique de cette décision.