La Bourse de Tokyo a terminé la séance de mercredi en net recul de 2,21%, les investisseurs craignant qu'un référendum en Grèce ne complique la résolution de la crise d'endettement en Europe.
A la clôture, l'indice nikkei 225 des valeurs vedettes a chuté de 195,10 points à 8.640,42 points.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu de son côté 2,11%, lâchant 15,92 points à 738,58 points.
L'activité a été assez faible, avec 1,77 milliard d'actions échangées sur le premier marché.
Le chef du gouvernement grec, Georges Papandréou, a créé la surprise en annonçant lundi soir la tenue d'un référendum dans son pays sur l'accord européen de sauvetage de la Grèce, difficilement conclu à l'issue d'un sommet des dirigeants de la zone euro le 27 octobre.
Les Bourses occidentales ont chuté mardi de crainte que le plan ne soit rejeté.
"L'opinion grecque n'est pas favorable au plan européen qui comprend des mesures d'austérité. L'optimisme prévalant avant le sommet du G20 s'est évanoui", a expliqué Fumiyuki Nakanishi, courtier chez SMBC Friend Securities, cité par Dow Jones Newswires.
Les dirigeants du club des pays développés et émergents du G20 se réunissent jeudi et vendredi à Cannes (sud-est de la France), lors d'une réunion où la question du référendum grec sera abordée, d'après le ministre japonais des Finances, Jun Azumi.
Parmi les titres les plus affectés à la Bourse de Tokyo figuraient ceux des groupes exportateurs, les investisseurs anticipant une nouvelle hausse du yen, "valeur refuge" en temps de crise.
Le renchérissement du yen réduit la valeur des revenus des entreprises japonaises à l'étranger, lors de leur conversion en monnaie nippone.
La devise japonaise a atteint des sommets vis-à-vis du dollar et de l'euro ces dernières semaines, contraignant le gouvernement nippon à intervenir directement sur le marché des changes lundi pour la quatrième fois en un peu plus d'un an, afin de vendre massivement des yens pour en affaiblir la valeur.
Annonçant ou sur le point d'annoncer de mauvais résultats financiers au premier semestre de l'année budgétaire d'avril 2011 à mars 2012, les fabricants d'électronique ont particulièrement souffert: Sony a chuté de 3,55% à 1.520 yens, Panasonic de 3,78% à 739 yens, Canon de 2,11% à 3.480 yens et Sharp de 4,04% à 689 yens.
Confrontés aussi à une conjoncture difficile peu après les difficultés de production consécutives au séisme du 11 mars dans le nord-est du Japon, les constructeurs d'automobiles ne s'en sont guère mieux tirés: Toyota a freiné de 3,51% à 2.505 yens, Nissan de 2,77% à 701 yens et Honda de 4,24% à 2.304 yens.
Parmi d'autres entreprises ayant fait état d'une baisse de leurs bénéfices au premier semestre, le conglomérat industriel Hitachi a abandonné 2,35% à 416 yens et la maison de commerce Mitsubishi Corporation 3,19% à 1.550 yens.