La Bourse de Paris reculait pour la deuxième séance consécutive mardi matin, le CAC 40 cédant 1,17% dans un marché où la hausse des titres Carrefour et Alcatel-Lucent ne suffisait pas à compenser la chute des valeurs bancaires.
A 9H48 (8H48 GMT), l'indice vedette perdait 37,22 points à 3.144,81 points après avoir ouvert en hausse, au lendemain d'une forte baisse de 3,32%.
Londres abandonnait 0,54%, Francfort 0,34% et l'Eurostoxx 50 0,55%.
Comme les autres places mondiales, Paris souffre de craintes renouvelées pour l'économie des Etats-Unis, après les 50.000 suppressions d'emplois chez le géant bancaire Citigroup et la pause dans le plan de sauvetage des banques américaines.
Alors que les acteurs économiques réclament des initiatives des pouvoirs publics, le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a déclaré lundi qu'il ne comptait pas puiser davantage dans les 700 milliards de dollars mis à sa disposition par le Congrès pour sauver les banques d'ici à la prise de fonction du président Barack Obama, le 20 janvier.
Cette annonce, qui revient notamment à renoncer à renforcer les dispositifs d'arrêts des saisies de maisons, "pourrait peser sur les marchés qui craignent une nouvelle dégradation" de l'immobilier américain, estime Valérie Plagnol, stratégiste du Crédit Mutuel-CIC.
Par ailleurs, un sondage des économistes de l'association NABE a estimé lundi que le Produit intérieur brut des Etats-Unis devrait chuter de 2,6% au quatrième trimestre, en rythme annuel, et ne devrait progresser que de 0,7% sur l'ensemble de l'année 2009.
Sur le front macroéconomique, les opérateurs attendent la publication aux Etats-Unis des prix à la production d'octobre, à 14H30 (13H30 GMT), avant la balance des capitaux de septembre à 15H00 (14H00 GMT).
En tête du CAC 40, Alcatel-Lucent (+4,35% à 1,89 euros) limite le recul du marché après avoir annoncé être entré en discussions avec Dassault Aviation pour le rachat de la part de 20,8% que l'équipementier en télécommunication détient dans Thalès (+3,71% à 31,57 euros), au prix de 38 euros par action.
Carrefour (+1,12% à 30,15 euros) progresse également à contre-courant du marché, soutenu par le remplacement de son directeur général José Luis Duran par le Suédois Lars Olofsson. Les analystes n'attendent cependant aucun bouleversement stratégique de cette décision.
BNP Paribas (-8,68% à 39,28 euros) souffre toujours de rumeurs d'augmentation de capital, tandis que Crédit Agricole (-0,97% à 8,66 euros) et surtout Dexia (-11,05% à 3,78 euros) et Société Générale (-6,09% à 35,21 euros) pâtissent du plan de départ de Citigroup.