La baisse de recettes due à la "crise" fera augmenter le déficit prévu de la Sécurité sociale à 9,3 milliards en 2008, contre 8,9 milliards initialement prévus, et 10,5 milliards en 2009, contre 8,6 milliards prévus, a annoncé mercredi le ministre du Budget, Eric Woerth.
Devant le Sénat, qui a débuté mercredi l'examen du budget de la Sécurité sociale (PLFSS), M. Woerth a fait part de son intention de "tirer les conséquences de la crise que nous vivons sur NOS prévisions de recettes".
Ainsi, la hausse de la masse salariale sera inférieure aux prévisions ayant servi à l'élaboration du budget de la Sécurité sociale pour 2009, présenté à la presse fin septembre: elle serait finalement de 4,25% en 2008 (au lieu de 4,5% escomptés) et de 2,75% en 2009 (au lieu de 3,5%), a indiqué le ministre.
"Pour 2009, la prévision de croissance du PIB est revue de 1% à 0,5%", a-t-il dit.
"Face à cette dégradation de notre environnement, nous maintenons notre effort sur la dépense mais, je le répète, nous ne chercherons pas à compenser le manque de recettes par plus de prélèvements ou par des coupes brutales dans les dépenses", a-t-il affirmé.
"Notre projet de financement pour la sécurité sociale est bâti sur un effort vigoureux de redressement à hauteur de 6 milliards d'euros, un effort équilibré avec 3 milliards d'euros d'économies sur les dépenses, 1,7 milliard d'euros de redéploiement de ressources et 1,4 milliard d'euros de recettes nouvelles. Cette action, nous la maintenons, nous la confirmons", a encore dit M. Woerth.
En 2008, "compte tenu de la révision de nos prévisions de recettes, le déficit du régime général serait de 9,3 milliards d'euros, à un niveau comparable à celui de 2007", a-t-il indiqué. Le déficit de l'assurance maladie s'élèverait à 4,2 milliards et celui de l'assurance vieillesse (retraites) à 5,8 milliards.
De la même façon, "le déficit du régime général ne serait plus de 8,6 milliards d'euros en 2009 mais de 10,5 milliards d'euros", a précisé Eric Woerth.