La CFTC a salué mardi l'extension du contrat de transition professionnelle (CTP) et des contrats aidés annoncée par Nicolas Sarkozy, à qui elle a toutefois reproché de "mettre la pression" sur les partenaires sociaux.
"Je trouve paradoxal qu'on nous mette la pression comme ça, alors que le gouvernement n'a pas fait grand chose jusqu'ici en matière d'emploi: il considérait jusqu'il y a peu que c'était le marché qui allait régler tous les problèmes", a réagi auprès de l'AFP Gabrielle Simon, secrétaire générale adjointe de la CFTC.
Alors que le président Sarkozy a pressé syndicats et patronat de conclure leur négociation sur la formation professionnelle "avant la fin de l'année", elle a rétorqué que les partenaires sociaux étaient "des gens responsables", qui "ont envie de tout faire pour enrayer ce chômage de masse".
"L'important, ça n'est pas que la négociation se termine en décembre, c'est qu'on aboutisse à un bon accord", a-t-elle dit.
Pour le reste, Gabrielle Simon a salué l'extension du CTP, auquel "elle a toujours été très favorable". "Certes, ce dispositif coûte cher, mais le chômage coûte très cher: il faut tout faire pour que les gens puissent retrouver un emploi", a-t-elle dit.
"Qu'il y ait plus de contrats aidés, c'est aussi une bonne chose... D'autant que Fillon, quand il était ministre de l'Emploi, les avait largement supprimés", a-t-elle ironisé.
Sur les personnes en contrats à durée déterminée (CDD), que le président a souhaité voir mieux indemnisées par l'assurance chômage, elle a souligné que "l'indemnisation n'était pas liée au type de contrat mais à la durée de travail, l'ancienneté".
La CFTC proposera lors de la négociation Unedic que les CDD soient indemnisés au bout de 4 mois de cotisation et non de 6 comme actuellement, a-t-elle indiqué.
La CFTC plaidera aussi pour "une modulation des cotisations" des employeurs "en fonction de l'ancienneté du salarié" de façon à ce qu'elles baissent à chaque mois supplémentaire de contrat pour favoriser sa durée, a indiqué Mme Simon.