François Fillon a dit mercredi "accepter l'idée d'un déficit un peu plus élevé" si la croissance s'avérait plus faible que l'hypothèse retenue pour le projet de budget pour 2009.
"Si la croissance est moins forte que ce que nous avons prévu, d'abord on réajustera les chiffres le moment venu, lorsque on aura les éléments pour le faire, et nous accepterons l'idée d'avoir un déficit un peu plus élevé parce que la situation économique est ce qu'elle est", a déclaré le Premier ministre, qui s'adressait aux parlementaires de la majorité de droite.
La prévision de déficit de l'économie française pour 2009 est de 2,7%.
Le pacte de stabilité européen "permet (...) dans les circonstances exceptionnelles que nous connaissons" un tel écart à la règle des 3% de déficit budgétaire, a rappelé le chef du gouvernement.
M. Fillon a par ailleurs rappelé son rejet à la fois de la relance et de la rigueur.
"L'essentiel pour nous", a-t-il dit, "ce n'est pas de freiner brutalement l'économie française au-delà de l'effort qu'elle doit déjà subir, ce n'est pas non plus de laisser les dépenses aller pour relancer l'économie en mettant en oeuvre des dispositions qui aboutiraient à des déficits insupportables pour le pays", a-t-il dit. "C'est d'agir avec prudence pour faire en sorte que nous passions sans encombre cette crise financière dont nous savons qu'elle va avoir des effets sur l'économie mondiale."
M. Fillon avait concédé dès le 15 octobre qu'"il y aurait forcément, si la situation économique est difficile en 2009, une légère augmentation du déficit par rapport aux prévisions".