Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a estimé dimanche que "chacun doit prendre ses responsabilités" dans l'affaire de la Caisse d'Epargne, alors que se tenait un Conseil extraordinaire pour décider du sort de ses dirigeants après la perte de 600 millions d'euros par la banque.
"Cette affaire de la Caisse d'Epargne m'a profondément choqué", a déclaré Luc Chatel sur Radio J.
Interrogé sur l'opportunité d'une démission du président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne, Charles Milhaud, le porte-parole du gouvernement a jugé que "dans ces cas-là, chacun doit prendre ses responsabilités".
"Nous verrons (ce qui se passe, ndlr) à la suite du conseil de surveillance" de la Caisse d'Epargne, a-t-il ajouté.
"Le fait qu'on nous dise que cela n'a rien à voir avec l'affaire Kerviel ne me rassure pas du tout", a poursuivi M. Chatel. "L'affaire Kerviel, on pouvait dire c'est une escroquerie (...). Mais là, à la limite, c'est pire parce qu'on a respecté les règles. Et donc le système a permis que l'on ait (...) plusieurs centaines de millions de pertes", a-t-il expliqué. "Si le système l'a permis, il faut changer le système".
"La Caisse d'Epargne, ce n'est pas rien, c'est l'épargne populaire", a fait valoir Luc Chatel. Et "on apprend que (...) la semaine où tous les dirigeants du monde se sont réunis pour trouver une solution à cette crise (...), eh bien la même semaine, on a quelques traders qui ont continué à faire leurs petites affaires entre eux et à jouer avec l'argent des épargnants, et à perdre très gros. Et bien cela, c'est inacceptable", a-t-il martelé.
La Caisse d'Epargne a perdu 600 millions d'euros à cause de risques inconsidérés pris en plein krach boursier.