La grève des médecins hospitaliers (sans effet sur les soins urgents) contre la baisse prévue de leurs futures retraites a été suivie vendredi à près de 21%, selon le ministère de la Santé, et à 50-60%, selon des syndicats de praticiens.
Cet écart s'explique par des modes de calcul différents: les syndicats comptabilisent le nombre de praticiens se disant grévistes, y compris ceux qui travaillent après avoir été "assignés" par les autorités, tandis que le ministère ne comptabilise que les grévistes effectifs.
L'appel à la grève jeudi et vendredi avait été maintenu, malgré de nouvelles propositions du gouvernement aux médecins visant à compenser les conséquences de la réforme de leur régime complémentaire de retraite, l'Ircantec, jugées insuffisantes par les deux principaux syndicats de praticiens hospitaliers, la CPH et l'INPH.
"Les deux journées de grève des praticiens hospitaliers lancées à l'initiative de l'INPH et de la CPH qui viennent de se terminer ont été très largement suivies avec un taux de participation inhabituel pour un corps professionnel naturellement réticent au recours à ce moyen", écrivent dans un communiqué ces deux syndicats, qui affirment représenter 80% des médecins.
Ils soulignent "la détermination avec laquelle ils défendront à la fois leurs conditions de carrière, leur retraite et l'avenir de l'hôpital public".
"L'INPH et la CPH attendent les réponses du ministère de la Santé à leurs revendications et décideront dès le début de la semaine prochaine de la suite à donner à leur mouvement et des moyens d'action à mettre en place", écrivent-ils encore.