Le Fonds monétaire international (FMI) a revu mercredi en nette baisse ses prévisions de croissance pour la France, dont le PIB ne progresserait que de 0,8% cette année et 0,2% en 2009 en raison de l'impact de la crise mondiale sur l'économie.
Dans ses dernières prévisions, en juillet, le FMI tablait sur une croissance de 1,6% en 2008 et 1,4% en 2009.
De son côté, le gouvernement français estime que le PIB progressera de 1,0% cette année et a inscrit dans son projet de budget pour 2009 une prévision de croissance de 1 à 1,5%.
Selon le FMI, l'inflation moyenne sur l'ensemble de l'année atteindrait 3,4% en 2008, contre 2,9% prévu par le gouvernement. L'an prochain, l'institut de Washington s'attend toutefois à une forte modération de l'inflation, à 1,6%, alors que Paris table sur 2,0%.
Le FMI prévoit pour 2008 un taux de chômage de 7,7% de la population active mais s'attend à une forte remontée l'an prochain, avec un taux de 8,3%.
Dans ces conditions difficiles, le FMI s'inquiète des conséquences sur le déficit public de la France qui, comme la Grèce, l'Irlande, l'Italie et le Portugal, est "encore loin de ces objectifs" d'un retour à l'équilibre.
"Dans certains cas", le déficit public "devrait dépasser dans un avenir proche la limite de 3% du produit intérieur brut (PIB) autorisée par le traité de Maastricht", ajoute le FMI, qui ne donne toutefois pas d'estimation précise.
Le gouvernement français a annoncé 2,7% du PIB en 2008 et 2009.