Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a estimé mardi à Montpellier que la crise financière aura "forcément" des conséquences "dans les mois qui viennent sur le niveau de l'emploi".

"La crise financière a des conséquences, elle en a déjà sur la croissance et en aura forcément dans les mois qui viennent sur le niveau de l'emploi, c'est directement lié", a dit Luc Chatel, en marge d'une visite à l'Ecole nationale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, à Montpellier.

Dans la matinée, le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, avait déclaré qu'il s'attendait à des chiffres du chômage "mauvais pour un an".

De la même manière, le ministre du Budget, Eric Woerth, a prévenu que le taux de chômage allait "réaugmenter", car en période "de faible croissance, on ne crée pas d'emplois".

La crise est "là, on est dedans, elle n'est pas éternelle non plus", a commenté Luc Chatel. "Il y aura bien un jour une reprise. L'objectif, c'est que lorsque la reprise viendra, la France (...) reparte plus vite que d'habitude".

"La France avait un gros défaut, elle avait une économie qui avait une grande inertie", a poursuivi le ministre selon lequel "dès qu'il y avait une reprise dans l'économie européenne", des pays comme la Grande Bretagne, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne "redémarraient à 3 ou 4%". "La France péniblement, a-t-il comparé, redémarrait à 1,5 voire 2%".

"Toutes les mesures structurelles que nous avons prises depuis un an, c'est justement pour permetre à notre pays d'avoir une plus grande réactivité, une plus grande flexibilité au monde d'aujourd'hui, à l'économie mondiale, pour repartir quand les temps seront meileurs", a-t-il conclu.