La CFDT a estimé mardi que "la crise financière internationale invoquée par le gouvernement a bon dos", considérant pour sa part que la hausse du nombre de chômeurs inscrits en août à l'ANPE en catégorie 1 résultait d'"une politique à contre-emploi" menée par le gouvernement.
Affirmant que "le gouvernement a refusé de reconnaître les signes avant-coureurs annonçant une remontée du chômage", la CFDT a vu dans "ce mauvais chiffre (+41.300 inscrits en catégorie 1) le résultat d'une politique qui a sacrifié l'emploi en favorisant les heures supplémentaires défiscalisées et en s'attaquant de façon dogmatique à la réduction du temps de travail".
"Avec le +travailler plus pour gagner plus+, les heures supplémentaires se développent en lieu et place des contrats d'intérim et des CDD. Elles créent des demandeurs d'emploi supplémentaires", selon un communiqué.
En outre, "alors que le prix des matières premières et de l'énergie a augmenté, aucune mesure consistante n'a été prise en faveur du pouvoir d'achat", qui "pèse sur la consommation et au final, sur la croissance et la création d'emploi", aux yeux de la CFDT.
La confédération souligne que "la situation économique internationale ne peut qu'aggraver le chômage" et ajoute que "les pouvoirs publics doivent profiter de la présidence française de l'Union européenne pour proposer, à l'échelle européenne, des mesures qui favorisent l'activité économique et l'emploi".