
Le nombre d'investissements directs étrangers (IDE) en France devrait nettement diminuer en 2008, en raison notamment de la dégradation de l'économie mondiale, selon Philippe Favre, président de l'agence française pour les investissements internationaux (AFII).
"Après deux exercices 2006 et 2007 exceptionnels, les implantations diminueront en 2008, la baisse des projets des pays de l'ocde ne sera pas compensée par l'augmentation des projets en provenance des pays du Golfe et des pays émergents", estime M. Favre dans une interview au quotidien La Tribune.
L'AFII, l'agence nationale chargée de la promotion, de la prospection et de l'accueil des investissements internationaux en France, a recensé 665 projets d'investissements directs en 2006 et 624 en 2007.
"C'est l'ensemble des projets mondiaux d'IDE qui est gelé, compte tenu de la dégradation de la conjoncture", juge M. Favre pour qui "la France devrait rester la troisième terre d'accueil des IDE dans le monde, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni."
Dans l'attente des signes d'une reprise de l'activité économique, "les opportunités, qui se créent naturellement après une période de turbulences, ne se dégagent pas encore", précise le président de l'AFII.
Si la France souffre encore auprès des investisseurs de "la pesanteur des procédures administratives" et des "grèves à répétition", Philippe Favre estime en revanche que la fiscalité n'y est pas dissuasive, "contrairement aux idées reçues".
"Par rapport à ses voisins, la France n'a pas à rougir. Par exemple, le crédit impôt recherche est un atout formidable. En revanche, notre mille-feuille fiscal est pénalisant", dit M. Favre.
Selon l'AFII, quelque 20.000 entreprises étrangères au total sont implantées en France.