
Les chaînes hôtelières en France ont vu leur fréquentation reculer en juillet et août, mais leur chiffre d'affaires a augmenté grâce à une hausse des prix moyens de 5%, selon une étude du cabinet MKG publiée vendredi.
Le taux d'occupation des hôtels de chaînes a perdu 1,9 point à 72,6% en moyenne, mais ce résultat est à rapprocher d'un "été 2007 remarquable" qui avait vu la fréquentation bondir de 3,8 points en juillet et de 2,9 points en août.
Le chiffre d'affaires sur les deux mois d'été a grimpé de 4%, atteignant près de 1,1 milliard d'euros, selon MKG qui évoque un "premier bilan de la saison estivale 2008 plutôt satisfaisant", malgré "les signes inquiétants sur le front de l'activité économique".
Le recul des taux d'occupation est moins marqué à Paris et en Ile-de-France (respectivement 1 point et 1,9 point) qu'en province (2,1 points).
La hausse des prix moyens (+5% à 84,2 euros) traduit autant une "meilleure commercialisation" grâce à une gestion tarifaire flexible adaptée à la demande ("yield management") que "l'augmentation des tarifs affichés".
Le développement des marchés émergents (Brésil, Inde, Chine, Russie) a accru le volume des chambres vendues "aux segments de clientèle les plus rémunérateurs".
A Paris, une chambre coûte en moyenne 135,3 euros (+5,1% sur un an), soit près du double qu'en province (77,3 euros, en hausse de 4,5%).
Cette hausse des prix s'est accompagnée d'une "mise à niveau" des hôtels, ajoute MKG qui évoque les "nouveaux design de chambres, concepts ou nouvelles marques chez les principaux opérateurs".
Si l'hôtellerie française "reste l'une des moins coûteuses en Europe", des interrogations subsistent sur "la capacité à maintenir la progression des prix moyens dans un contexte de croissance économique ralentie", conclut le cabinet.