Martin Malvy, président du conseil régional de Midi-Pyrénées, a dénoncé, mardi, une "manipulation grossière" après la proposition de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, de réformer l'impôt sur la fortune (ISF), une réforme "pas à l'ordre du jour" pour le Premier ministre François Fillon.
"Les dénégations du Premier ministre sur la suppression de l'impôt sur la fortune ne trompent personne", a affirmé l'ancien ministre socialiste du Budget.
Pour M. Malvy, "c'est devenu une technique habituelle du gouvernement: préparer le terrain d'une réforme par une annonce fracassante, à laquelle on oppose des démentis mous avant de passer à l'acte quelques semaines plus tard".
"La manipulation est grossière", a assuré le président du conseil régional pour lequel "le gouvernement, c'est clair, entend tordre le cou à ce qui reste de l'ISF (...) après avoir discrètement supprimé la moitié de cet impôt à travers le +bouclier fiscal+".
Martin Malvy a estimé que l'évocation de cette proposition "au moment où le gouvernement s'apprête à financer le RSA (ndlr: revenu de solidarité active) en imposant l'assurance vie de M. Tout-le-monde mais en exonérant les bénéficiaires du bouclier fiscal (...) en dit long sur les choix politiques qui sont faits".