La présidente du Medef, Laurence Parisot, a déploré jeudi "un manque de lisibilité" dans la politique économique du gouvernement, se disant inquiète de certaines mesures adoptées récemment comme l'augmentation des cotisations sociales ou la prime transport.
"Si j'additionne tout ce qui a été décidé par le gouvernement depuis quelque temps, on peut être inquiet", a estimé la présidente du Medef interrogée sur BFM, en marge de l'université d'été du mouvement patronal.
"Il y a beaucoup de mesures que je peux prendre séparément et qui sont plutôt favorables", a-t-elle déclaré, prenant l'exemple de la suppression de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) qui sera inscrite dans le projet de loi de finances pour 2009.
Mais, "il y a surtout un manque de lisibilité (dans la politique gouvernementale ndlr). L'enjeu, c'est est-ce que tout ceci est lisible, est-ce que tout ceci est cohérent ? Là, on peut se poser des questions", a indiqué Mme Parisot, citant l'augmentation des cotisations retraite "qui va toucher à la fois les entreprises et les ménages" et la prime transport annoncée en juin par le Premier ministre François Fillon.
La présidente du Medef a de nouveau plaidé pour une suppression de la taxe professionnelle, "si on veut que la France reste une puissance économique industrielle".
Selon elle, "cette taxe pèse sur les investissements, cela veut dire peser sur le futur, s'empêcher de penser à l'avenir", a-t-elle encore dit.
Pour assainir les finances, "n'y a-t-il pas (plutôt ndlr) des dépenses à supprimer, des économies à faire, des postes dans le budget de l'Etat à optimiser ?", a ajouté Mme Parisot.