La Bourse de Paris demeurait en repli lundi en fin de matinée, le CAC 40 cédant 0,60% dans un marché sur la réserve en l'absence de publications majeures, alors que le reste de la semaine sera marqué par un flot conséquent de statistiques et de résultats.
A 11H52 (09H52 GMT), l'indice vedette reculait de 26,47 points à 4.373,98 points, dans un volume d'échanges de 480 millions d'euros, après avoir connu un repli de 1,20% sur la semaine dernière, limité toutefois par un bond de 2,23% sur la séance de vendredi.
La Bourse de Londres était fermée lundi, en raison d'un jour férié. La Bourse de Francfort perdait 0,29% et l'Eurostoxx 50 0,54%.
La place parisienne allait à contre-courant de l'évolution de Wall Street, juste avant le week-end: le Dow Jones a gagné 1,73% et le Nasdaq 1,44% vendredi, même si la Bourse de New York a tout de même signé une semaine de léger recul.
"Vendredi dernier, il y a eu un rebond des marchés, donc il y a peut-être un peu de prises de bénéfices", a expliqué à l'AFP Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities.
De plus, la place parisienne souffre également d'un "petit rebond du pétrole", a-t-il ajouté.
En effet, après un effondrement de sept dollars à New York vendredi, le prix du brut se redressait légèrement lundi matin, autour de 115 dollars le baril, malgré une remontée du dollar aux alentours de 1,47 dollar pour un euro.
"Mais vu les faibles volumes d'échanges, les marchés sont très calmes, surtout que Londres est fermé et que, en termes de publications et de statistiques, c'est le calme plat", a relativisé M. Marçais.
Si l'agenda s'avère vide pour ce début, le rythme de publications va fortement s'accélérer sur la deuxième partie de la semaine, avec les résultats semestriels de plusieurs grands noms du CAC 40, notamment Bouygues, Accor et Crédit Agricole jeudi, puis l'Oréal, Carrefour, Vinci et Dexia vendredi.
Côté macroéconomique, la journée de lundi est également peu remplie, au début d'une semaine pourtant assez chargée en indicateurs sensibles. Le secteur immobilier américain pourrait envoyer un nouvel avertissement sur ses difficultés, avec les chiffres des reventes de logements pour le mois de juillet, attendus à 16H00 (14H00 GMT).
EDF (+0,66% à 57,62 euros) monte, alors que le ministre britannique de l'Energie Malcolm Wicks a déclaré au Financial Times que la Grande-Bretagne continue de soutenir un rapprochement entre EDF et le producteur britannique d'énergie nucléaire British Energy (BE), après l'échec d'un accord d'acquisition annoncé début août.
BNP PARIBAS (+0,26% à 59,045 euros), CREDIT AGRICOLE (-1,03% à 13,43 euros), DEXIA (-0,34% à 8,84 euros), SOCIETE GENERALE (+0,08% à 63,00 euros), qui avaient encore souffert la semaine dernière, évoluent en ordre dispersé, alors que, d'une part, la crise financière internationale a poussé à la faillite la banque danoise Roskilde Bank, rachetée par la Banque centrale du Danemark. D'autre part, la banque allemande Commerzbank devrait décider en fin de semaine si elle acquiert ou non Dresdner Bank, selon la presse.
TOTAL (-1,04% à 48,665 euros) recule, alors que le prix du pétrole s'est fortement modéré ces derniers jours.
ALCATEL-LUCENT (+1,01% à 4,00 euros) passe en tête du CAC 40, alors que le président de son conseil d'administration, Serge Tchuruk, qui doit quitter ses fonctions en octobre, a estimé, dans un entretien au Figaro, que la "période difficile" traversée par Alcatel-Lucent "est maintenant derrière nous" et que "le groupe a été assaini".
AIR FRANCE-KLM (-1,83% à 16,13 euros): son concurrent Lufthansa est également intéressé par une prise de participation dans la compagnie autrichienne en difficulté Austrian Airlines.
EURAZEO (-0,54% à 66,62 euros) a revendu, avec la société d'investissement Colony Capital, la chaîne de restauration Buffalo Grill à trois fonds, Abénex Capital, Ixen Partners et NI Partners, selon le site internet spécialisé CFnews.