La Bourse de Paris a clôturé en baisse lundi, le CAC 40 cédant 1,01%, à l'issue d'une séance caractérisée par un faible volume d'échanges, en raison notamment de la fermeture de la Bourse de Londres.
L'indice vedette a perdu 44,58 points à 4.355,87 points, dans un volume d'échanges réduit à 1,985 milliard d'euros.
Les autres grandes places européennes ont connu une tendance similaire: Francfort a reculé de 0,72% et l'Eurostoxx 50 de 0,99%. La Bourse de Londres était fermée pour cause de jour férié.
Wall Street, minée par un retour des inquiétudes concernant le secteur financier, a également démarré dans le rouge, en dépit d'une progression plus forte que prévu des reventes de logements aux Etats-Unis. A 16H00 GMT, le Dow Jones perdait 1,19%, et le Nasdaq 1,97%.
Seul indicateur macroéconomique du jour, les reventes de logements ont progressé de 3,1% en juillet par rapport à juin aux Etats-Unis pour s'établir à 5 millions (en rythme annuel), alors que les analystes tablaient sur 4,90 millions de reventes.
La place parisienne avait déjà connu un repli de 1,20% sur la semaine dernière, limité toutefois par un bond de 2,23% sur la séance de vendredi.
"Vendredi dernier, il y a eu un rebond des marchés, donc il y a peut-être un peu de prises de bénéfices", a expliqué à l'AFP Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities.
En revanche, les volumes échangés lundi sont restés à un niveau très bas. "Il est difficile de constater une tendance particulière. Les volumes ont été très faibles, principalement en raison de la fermeture du marché anglais", a observé un vendeur d'actions parisien, précisant que "la période n'est pas très propice aux prises de position sectorielles".
Par ailleurs, "le petit rebond du pétrole a plutôt pénalisé les valeurs qui avaient bénéficié vendredi de la baisse du baril", a noté le vendeur d'actions.
Après un effondrement de sept dollars à New York vendredi, le prix du brut se redressait légèrement lundi à 16H00 GMT, un peu au-dessous de 115 dollars le baril.
Air France-KLM a perdu 2,19% à 16,07 euros alors que son concurrent Lufthansa s'est dit également intéressé par une prise de participation dans la compagnie autrichienne en difficulté Austrian Airlines.
EDF a gagné 0,28% à 57,40 euros, alors que le ministre britannique de l'Energie Malcolm Wicks a déclaré au Financial Times que la Grande-Bretagne continue de soutenir un rapprochement entre EDF et le producteur britannique d'énergie nucléaire British Energy (BE), après l'échec d'un accord d'acquisition annoncé début août.
BNP Paribas (-0,79% à 58,425 euros), Crédit agricole (-1,99% à 13,30 euros), Dexia (-0,68% à 8,81 euros), Société générale (-0,44% à 62,67 euros) ont souffert des inquiétudes persistant sur le secteur financier. "On est toujours dans une situation de craintes de nouvelles dépréciations", a estimé le vendeur d'actions parisien.
EADS (-2,34% à 14,62 dollars) a reculé, alors que, face à la mauvaise conjoncture pour le secteur aérien, la compagnie indienne Kingfisher a négocié avec Airbus un report de livraison de 32 moyen-courriers A320, initialement prévue pour 2008-2009, à 2010-12.
Total (-1,38% à 48,495 euros) est en repli après la chute du pétrole enregistrée vendredi.
Alcatel-Lucent a cédé 1,26% à 3,91 euros. Le président du conseil d'administration, Serge Tchuruk, qui doit quitter ses fonctions en octobre, estime, dans un entretien au Figaro, que la "période difficile" traversée par Alcatel-Lucent "est maintenant derrière nous" et que "le groupe a été assaini".