Les banques de la zone euro ont un peu moins durci les conditions du crédit au deuxième trimestre, malgré la crise financière persistante, explique vendredi la Banque centrale européenne (BCE) dans une étude.
Le resserrement des conditions du crédit est un "peu plus faible" qu'au premier trimestre pour les prêts aux entreprises, jusque là les plus touchées par la méfiance des banques et leur exposition à la crise, écrit notamment l'institution installée à Francfort, dans l'ouest de l'Allemagne.
Au deuxième trimestre, 43% des banques interrogées par la BCE ont fait part d'un resserrement des conditions du crédit, contre 49% sur les premiers mois de l'année. La cause reste la même: "la détérioration" des prévisions de conjoncture économique.
Même constat pour les prêts immobiliers aux ménages, précise la BCE.
En revanche, les conditions d'accès aux crédits à la consommation se sont crispées, selon l'étude qui confirme les prévisions faites par la Banque début mai.
Dans les deux cas, qu'il s'agisse des entreprises ou des ménages, la demande de crédit "a continué d'être négative au deuxième trimestre", en raison de la baisse de confiance des consommateurs et le recours au financement interne pour les sociétés, explique la BCE.
Pour le troisième trimestre, elle s'attend un "léger" resserrement du crédit aux entreprises, avec une demande "légèrement moins négative". Et pour les ménages, les prêts immobiliers comme les crédits à la consommation devraient rester "largement inchangés".
Quatre fois par an, la BCE publie une étude sur les conditions du crédit et sur le comportement des banques en zone euro. La précédente remonte à début mai.